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L'ex-militant italien Cesare Battisti arrêté en Bolivie

L'ex-militant d'extrême gauche italien Cesare Battisti, qui était en cavale depuis décembre, a été capturé en Bolivie, ont annoncé ce dimanche 13 janvier 2019 un conseiller du président brésilien et des médias brésiliens et italiens.

"Le terroriste italien Cesare Battisti a été arrêté en Bolivie cette nuit (de samedi à dimanche) et sera ramené d'ici peu au Brésil, d'où il sera probablement envoyé en Italie pour purger sa peine à perpétuité, en accord avec la décision de la justice italienne", a twitté Filipe G. Martins, conseiller spécial du nouveau président brésilien Jair Bolsonaro pour les affaires étrangères.

Les principaux médias brésiliens ont indiqué que Battisti a été intercepté dans la ville de Santa Cruz de la Sierra, en citant des sources de la police fédérale brésilienne.

"Battisti est détenu! La démocratie est plus forte que le terrorisme", a twitté de son côté Antonio Bernardini, ambassadeur d'Italie au Brésil.

Le fils du nouveau président brésilien, le député Eduardo Bolsonaro, a quant à lui écrit sur le même réseau social, en italien avec une photo de Battisti: "Le Brésil n'est plus une terre de bandits. Matteo Salvini (ministre de l'Intérieur italien, ndlr), le +petit cadeau+ va arriver".

L'ex-président brésilien Michel Temer avait signé mi-décembre l'acte d'extradition réclamé depuis des années par l'Italie, où il a été condamné par contumace en 1993 à la prison à perpétuité pour quatre homicides et complicité de meurtres dans les années 70.

Ancien militant d'un groupe d'extrême gauche classé comme terroriste par la justice italienne, les Prolétaires armés pour le communisme, Battisti affirme être innocent de ces meurtres et a vécu exilé au Brésil depuis 2004, après avoir passé près de 15 ans en France.

Au terme d'un séjour en prison et d'un long processus judiciaire pour l'extrader, le président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva (2003-2011) avait décidé en 2010 de ne pas livrer le fugitif à l'Italie.

Jair Bolsonaro, président d'extrême droite qui a pris ses fonctions le 1er janvier, avait, lui, réitéré en décembre son intention d'extrader l'ancien militant, affirmant sur Twitter que le gouvernement italien pouvait "compter" sur lui pour le renvoyer vers son pays d'origine.